FAQ normes EN 13432 et NFU 52001
Mon produit respecte les normes EN 13432 et NFU 52001.
Mon produit respecte les normes EN 13432 et NFU 52001. Cependant les tests respirométriques qui ont été réalisés démontrent que les 100% de biodégradation ne sont pas atteints. Il y a donc des risques d’accumulation de microparticules dans les sols et (ou) dans les composts. Est-ce toxique?
C’est vrai, si les 100% de biodégradation sont impossibles à atteindre en un temps suffisamment court, il y aura des risques d’accumulation de particules grossières (de l’ordre du cm) mais aussi de microparticules (de l’ordre de quelques dizaines de microns) dans les sols et (ou) les composts.
La EN 13432 et la NFU 52001 font appel à des tests assez sévères d’écotoxicologie et à des analyses chimiques relativement poussées de résidus minéraux et organiques mais ces tests n’identifient qu’assez mal les risques à long ou très long terme et ne prennent pas du tout en compte les effets éventuels des résidus (micro)particulaires de polymères abandonnés dans la nature, particulièrement dans les sols et les eaux.
Il a été démontré (travaux effectués à la SEHBS entre 2000 et 2004) que ces particules étaient susceptibles de venir se coller sur les racines et les feuilles des plantes cultivées. Certaines de ces particules, imbriquées dans les poils du feuillage et (ou) dans les anfractuosités des blessures et (ou) des stomates peuvent résister au lavage. Il est hautement probable que ces microparticules finissent par passer dans le chaîne alimentaire.
Ces observations ont d’ailleurs été largement confirmées par un article paru dans « Science » en février 2004 et intitulé « Lost of Sea—Where is all the plastic? » où les auteurs décrivent leurs découvertes de grandes quantités de microparticules de plastiques (biodégradables ou non) dans les sédiments marins mais aussi dans le système digestif de vers, de puces et de gastéropodes marins…
Un article d’Yves Miserey dans Le Monde du 21 mai 2004 reprend le même argumentaire et rappelle les travaux menés par Pierre Feuilloley au CEMAGREF qui aboutit lui aussi à des conclusions similaires.
Tout le problème est de savoir si ces particules et microparticules peuvent avoir, à échéance, une incidence négative sur l’homme et son environnement. On est bien obligé de dire, qu’à ce jour (2007), on n’en sait absolument rien. Aucuns travaux scientifiques n’ont été réalisés pour permettre de conclure à une toxicité ou non toxicité de ces dispersions de (micro)particules dans la nature.
Des analogies ont été suggérées dans quelques publications (Journal of Polymers and Environment octobre 2005, La Recherche avril 2004 ) entre les problèmes créés par les microparticules d’amiante et ce qui pourrait nous attendre d’ici 10, 20 ou 50ans…mais il faut bien dire que, pour l’instant, rien ne vient, ni conforter, ni infirmer ce type de crainte.